Il y avait dans leur baiser, Dans leur baiser désespéré, Tous les regrets, tous les chagrins du monde entier, Tout le chagrin de nos amants Que le destin va séparer, De deux amants qui ont compris Que c'est fini... Ce n'était, parmi tant d'autres, Qu'un pauvre baiser d'adieu. Ce n'était, parmi tant d'autres, Que deux coeurs très malheureux. Il y avaient dans leur baiser, Dans leur baiser désespéré, Le desarroi d'un grand amour qui s'est brisé, Le desarroi d'un grand amour Contre lequel tout s'est ligué. Il y avait dans leur baiser Deux vies ratées. Ce n'était, parmi tant d'autres, Qu'un pauvre baiser d'adieu. Ce n'était, parmi tant d'autres, Que deux coeurs très malheureux.
Il y avait dans leur baiser, Dans leur baiser désespéré, Ce grand secret dont les passants se moquaient bien, dont les passants se moquaient bien Comme ils s'étaient moqués de nous, Moqués de nous, ah ! Ce triste soir Comme ce soir... Ce n'était, parmi tant d'autres, Qu'un pauvre baiser d'adieu Mais soudain, c'était le nôtre, Mais soudain, c'était nous deux,... Et c'était toi, et c'était nous Que tout d'un coup je voyais là... Dans ce baiser, Dans ce baiser désespéré,... Edith Piaf
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L'homme et la femme rapprochés par le ressort de l'amour me font songer à la figure de la coque du navire lié par son amarre à la fascination du quai. Ce murmure, cette pesanteur flexible, ces morsures répétées, la proxi- mité de l'abîme, et par-dessus tout, cette sûreté tempo- raire, trait d'union entre fureur et accalmie. R. Char
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