MEMOIRE D'ABOLIE
Je désire ce lieu silencieux où t'inscrire avec les plumes de ma bouche
en grand oiseau de nuit dont la blancheur ne se confond jamais avec le noir
Je désire la tour cardinale où tu brûles sans cesse, la pierre dont tu es soleil pour lui pour elle uniquement,
l'indifférence dévastée, la solitude éclose en végétal je désir un désir météor.
M.-C. Bancquart |
M. RAETZ |
VISAGE DE L'EAU
Dans le regard d'une femme
-c'est il y a longtemps-
un passage de lumière
attend mes mains devant le feu
Un soir par la lueur du monde
j'ai suivi la pluie sur vos lèvres
l'étoile d'eau à votre front
notre blancheur face au ciel sombre
il gela vers l'aube et nous étions jeunes
derrière la vitre un hiver se taisait
Vois ces oiseaux mon amour ils ont froid
leur vie dépend de nos frissons.
F. MONTMANEIX |