J'allais savoir l'odeur, le goût qu'avait ce fruit rose inconnu... Du moins tant que je ne l'avais pas touché, cette tête, je la voyais, un léger parfum venait d'elle jusqu'à moi. Mais hélas ! |
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-car pour le baiser, nos narines et nos yeux sont aussi mal placés que nos lèvres mal faites- tout d'un coup, mes yeux cessèrent de voir, à son tour, mon nez, s'écrasant, ne perçut plus aucune odeur, et sans connaître pour cela le goût du rose désiré, j'appris à ces détestables signes, qu'enfin j'étais en train d'embrasser la joue d'Albertine. M. Proust |