Vers le milieu du film, sans le vouloir, mon pied heurta le sien. Il crut y voir une caresse timide et il enfonça dans mes cheveux sa main perverse, comme la main de l'Orlando de Virginia Woolf. Je n'en pouvais plus, je pivotai et l'embrassai sur ses lèvres. Et je sus aussitôt que ce serait lui mon mâle, car je reconnus dans son baiser le premier baiser que j'avais donné à la sculpture au front bouclé, il faisait ondulé sa petite langue comme on imagine dans l'enfance les baisers des adultes. Le nôtre dura tout le reste du film... , mais pas seulement sur la bouche. Il descendit doucement dans le cou, puis à petits coups de langue il alla du menton jusqu'aux mamelons,..


Zoé Valdès, Le néant du quotidien, pg 115

Chine, XIXème s.





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