Soir intense



C'était un soir d'étranges extases.
Un soir où les roses trop écloses
Se mouraient d'épanouissement,
Comme meurent les roses des vases.



C'était un soir où même les choses
Semblaient mourantes étrangement
Et comme lentes, évanouies,
D'être, en ce soir, trop épanouies.






Et nous vîmes tomber des pétales
Dans l'attente amoureuse des heures
Et nous gardons à jamais au coeur,
La langueur de ces heures fatales.



Car jamais tes lèvres de bonheur
Ne seront plus douces ni meilleures
Qu'en ce soir de trop lentes extases
Où les roses, trop épanouies,
Se mouraient d'extases inouïes,
Ainsi que les roses dans les vases.


La Chanson du pauvre
Grégoire Le Roy


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