Le    Corrège    :    Io

Virgile, Enéide.

Elle dit ; comme il hésite, la déesse,
l'entourant de ses bras de neige, 
le rechauffe d'une douce étreinte.
Et lui soudain la flamme accoutumée, 
le feu qu'il connait bien
pénètre sa moelle et parcourt
son corps amolli. 
C'est ainsi que dans le fracas 
du tonnerre l'éclair étincelant
parcourt les nues illuminées...
Enfin il lui donne l'étreinte
 espérée, puis, étendu sur le sein
de son épouse, il accueille 
dans ses membres le paisible sommeil... 

Lucrèce

Mars, dieu farouche de la guerre cruelle
et des armes, se réfugie souvent dans son sein,
enchaîné par l'éternelle blessure d'amour.
Inlassablement ses regards sur toi, déesse,
se repaissent d'amour, étendu, son souffle
est suspendu à tes lèvres.
Alors, ô divine, enlace-le de ton corps
sacré, et que ta bouche murmure 
de douces paroles. 

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