Le baiser de Pouchkine et de Chagall !
Le mariage de Chagall


Pouchkine

Je ne suis pas épris des transports furibonds,
des sens incandescents, des enthousiasmes fous,
des cris, des geignements de la jeune bacchante
qui, pareille au serpent, se tord entre mes bras,
veulent précipiter les ultimes frissons.



Combien je te préfère, ô ma prude compagne !
Quel bonheur torturant tu sais me dispenser
lorsque, cédant enfin à mes supplications, 
tu te donnes à moi, tendre, mais sans ivresse, 
pudique, réservée et répondant à peine
à ma fièvre amoureuse, sourde aux adjurations, 
pour t'animer ensuite, encore, et de plus belle,
jusqu'à, sans le vouloir, brûler de même flamme !

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