Lèvre à lèvre la nuit l'aurore Haut sur ma cuisse un baiser chante Mes éléments me font vivante Mon corps n'est pas une prison Au fond du gouffre je rayonne Au fond du verger je suis mûre Au fond de la mer je suis nue Nue comme nulle et toute en rien
Lèvre à lèvre la nuit l'aurore je dis ce que je suis mon sexe Comme un sourire après les larmes Soleil humain entre deux ombres Comme une rose de faiblesse Dans le flot noir de tout mon sang Pôle inutile honneur sauvé Honneur est le fils du plaisir Passée au feu la fleur fragile Ne change pas plus que ma bouche Elle est l'objet des heures creuses La cruche pleine de désir
Je peins en or le sacrifice J'orne la honte d'impudeur Je suis le vitrail où la cendre Fait bégayer ligne et couleur Paul Eluard
Sommaire: |