Jamais ne me verrai-je après tant de regrets
Nager à mon plaisir dedans l'amoureuse onde,
Pignotant, frisotant ta chevelure blonde,
Pressotant, suçotant ta bouchette d'oeillets;
 Mignotant, langotant, amorcillant l'accès,
Mordillant ce téton (petite pomme ronde),
Baisontant ce bel oeil (digne soleil du monde)
Folâtrant dans ces draps délicatement nets ?
Ne sentirai-je point avec mille caresses
 
Villemot
 Le doux chatouillement des plus douces liesses ?
Ne serai-je, amoureux, mignonnement aimé,
Recevant le guerdon de mes loyaux services,
Remuant, étreignant, mignardant les délices,
Haletant d'aise, épris, vaincu, perdu, pâmé ?
 
Quoi ? Qu'est-ce que ceci, ma mignonne, es-tu folle ?
Ne te moques-tu point ? penses-tu apaiser
L'audace de mon feu par un simple baiser,
D'un gracieux regard, d'une douce parole ?
Marc de Papillon de Lasphrise
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