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Telle un encensoir empli de désirs, Tu vas, dans le soir lumineux et clair, Avec ta peau brune où le nard se fane Et dans tes regards tout l'appel du sexe.
Sur ta bouche on voit la mélancolie De pureté morte. En la dionysiaque Coupe de ton ventre une araignée tisse Le voile infécond qui couvre l'abri Où n'ont jamais fleuri les vives roses Filles des baisers. Et en tes mains blanches Tu tiens l'écheveau des illusions Mortes à jamais, tandis que ton âme Conserve la soif des baisers de feu, D'un amour de mère avec de lointaines Visions de berceau, d'un foyer tranquille Où tu filerais le bleu des berceuses.
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